Jeudi en résidence avec Grégoire Sourice, Julie Sas et Marius Loris Rodionoff
Désarticuler le langage du droit
© Fondation Jan Michalski, Tonatiuh Ambrosetti
Événement
terminé
libre, sur réservation
Chaque premier jeudi du mois, de 19h à 20h, un·e écrivain·e en résidence vous ouvre une fenêtre sur son travail, ses univers et ses motifs, selon une forme libre d’intervention. Une heure en carte blanche à partager, suivi d’un apéritif.
Depuis deux ans, des poètes sont régulièrement invité·es aux Presses séparées de Marseille, un atelier associatif dédié à la création et à l’édition, pour imprimer des pamphlets. Ayant en commun de mêler documents et écriture, ceux-ci proposent à leurs lecteurs et lectrices de se confronter au langage des institutions de l’État.
Code du travail, code civil, publicité foncière, code des armées, code de procédure pénale se trouvent ainsi décortiqués sous la plume des poètes qui, pour reprendre une formulation d’Emmanuel Hocquard, étudient les langages du pouvoir comme des « ingénieurs-grammariens ».
À l’occasion de cette soirée, le poète et éditeur Grégoire Sourice questionnera cette désarticulation du langage du droit et s’entourera de Marius Loris Rodionoff et Julie Sas pour lire, tour à tour, des extraits de leurs publications respectives : Le cours de l’eau, Très secret et Le grand soir est-il.
Biographies
Grégoire Sourice, actuellement en résidence à la Fondation Jan Michalski, suit des études de sciences politiques avant de se former à l’édition et à l’impression sur presse typographique auprès d’Éric Pesty, à Marseille. Depuis 2022, il codirige une collection de poésie pour les éditions Zoème où il publie La gelée du vivant. Son deuxième livre, Le cours de l’eau (Corti, 2024), traite des rapports entre la propriété privée et l’eau dans le code civil français. Il travaille actuellement à l’écriture d’un récit dont le personnage principal est un avatar.
Marius Loris Rodionoff est historien et poète. Il a notamment fait partie du collectif L’armée noire, pratique la performance ainsi que la poésie sonore et est actuellement chercheur au FNRS en Belgique. Dans ses travaux d’écriture récents, croisant l’histoire et la poésie documentaire, il s’est intéressé au langage de la justice militaire en Algérie et à la justice actuelle. Très secret est paru aux Presses séparées de Marseille en 2023.
Julie Sas, diplômée de la HEAD-Genève et établie à Paris, est artiste et autrice. Au confluent des arts visuels et de la littérature, sa pratique agence des objets sociaux et des langages situés autour de jeux de sens, de normes et d’identités qui démontrent une tension avec certaines données politiques et sociales. Elle est à l’origine de poésies, essais et traductions publiés dans diverses revues, ainsi que de deux ouvrages : Notes de la rédaction (Héros-Limite, 2017) et Le grand soir est-il (Presses séparées de Marseille, 2023).