Bibliotopia 2025
festival des littératures

Graphisme : Omnigroup
Événement
terminé
Tarif unique pour la soirée : CHF 10.–
Entrée gratuite pour les moins de 25 ans
Sur réservation
Tarif unique par rencontre : CHF 10.–
+ à l’achat de 5 rencontres, un bon* de CHF 20.– offert sur les livres de votre choix ; pour 4 rencontres, un bon de CHF 15.– offert ; pour 3 rencontres, un bon de CHF 10.– offert.
Entrée gratuite pour les moins de 25 ans
Sur réservation
*bon non remboursable, valable à la librairie du festival proposée par Basta ! ou à la librairie de la Fondation les 17 et 18 mai, et remis a l’accueil le jour de votre venue.
La Fondation Jan Michalski a le plaisir de vous convier à la huitième édition de Bibliotopia, festival des littératures autour du monde. Au programme : sonder la révolution, incendier les pouvoirs et déboulonner les carcans, pour bâtir des lendemains affranchis…
En compagnie des écrivain·es
Bothayna Al-Essa • Yuri Andrukhovych • Constance Bantman • Amina Damerdji • Alissa Ganieva • Martin Hirsch • Rose Lamy • Eden Levin • Fiston Mwanza Mujila • Michel Nieva • Daniel de Roulet • Geetanjali Shree • Yuna Visentin.
(Dima Wannous et Gaspard Koenig ont malheureusement dû annuler leur participation au festival.)
Du Congo à l’Argentine, de la Syrie à l’Ukraine, le festival Bibliotopia sillonnera les chemins littéraires des révolutions. Dans un climat global de montée des extrémismes, de polarisation des idées et d’intensification des autoritarismes, les tensions s’exacerbent et nourrissent les ferveurs insurrectionnelles. Au sein des chaos sociétaux, les écrivain·es continuent leur travail essentiel de questionnement des bouleversements du monde et d’exploration, à travers l’imaginaire, de perspectives alternatives.
Quels regards poser sur les révolutions ? Comment redessiner les normes sociales ? Dans quelles mesures les mouvements dissidents sont-ils porteurs de changements ? Militantisme, désobéissance civile, violence, postcolonialisme, urgence climatique et féminisme seront au cœur des discussions croisant treize auteur·rices du monde entier.
Bienvenue à Montricher !
Vendredi 16 mai
19h — Les échos de Bibliotopia : lectures par les étudiant·es de La Manufacture : Mila Maridat, Enora Lecoq, Ronan Morvan, Denzel Luce.
Conseiller artistique : René Zahnd.
20h — Michel Nieva et Fiston Mwanza Mujila (EN/FR)
Résister depuis les marges
Modéré par Alex Clark
21h — Cocktail
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Samedi 17 mai
11h — Martin Hirsch (FR/EN)
Face à l’urgence climatique : droit à la désobéissance civile ?
Modéré par Salomé Kiner
Samedi 17 mai
13h — Bothayna Al-Essa et Alissa Ganieva (EN/FR)
Sociétés sous oppression : s’adapter ou se révolter ?
Modéré par Alex Clark
Samedi 17 mai
14h30 — Projection du film documentaire (VO sous-titrée FR)
Dessiner pour résister : Inde, la dessinatrice Rachita Taneja
En écho aux thèmes du festival, ce documentaire dresse le portrait sensible et déterminé de Rachita Taneja, autrice de la bande dessinée en ligne Sanitary Panels et chroniqueuse caustique de l’actualité socio-politique de l’Inde. Sa remise en cause des tabous, sa critique des institutions et des dérives autoritaires du Premier ministre Narendra Modi lui valent d’incessantes menaces sur les réseaux et une poursuite en justice. Sans pourtant arrêter sa lutte pour la liberté d’expression.
Réalisation : Sama Pana, 2023
(en remplacement de la rencontre avec Gaspard Koenig)
Samedi 17 mai
16h — Amina Damerdji (FR/EN)
Racines du chaos : vivre à l’ombre des révolutions
Modéré par Oriane Jeancourt Galignani
Samedi 17 mai
17h30 — Geetanjali Shree (EN/FR)
Défier l’ordre social et patriarcal
Modéré par Daniel Medin
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Dimanche 18 mai
11h — Daniel de Roulet et Constance Bantman (FR/EN)
Femmes révolutionnaires
Modéré par Oriane Jeancourt Galignani
Dimanche 18 mai
13h — Eden Levin (FR/EN)
Générations sacrifiées : la contre-attaque
Modéré par Salomé Kiner
Dimanche 18 mai
14h30 — Yuna Visentin (FR/EN)
Renouer avec les spiritualités comme actes de transformation
Modéré par Oriane Jeancourt Galignani
Dimanche 18 mai
16h — Bothayna Al-Essa et Yuri Andrukhovych (EN/FR)
Voix dissidentes : pouvoirs des imaginaires artistiques
Modéré par Daniel Medin
Dimanche 18 mai
17h30 — Rose Lamy (FR/EN)
Préparez-vous pour la bagarre
Modéré par Salomé Kiner
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Espace librairie et dédicaces
La librairie éphémère de Bibliotopia, proposée par Basta !, présente une sélection d’ouvrages des invité·es, en français et en anglais, et accueille les séances de dédicaces.
Café et restauration
Une restauration salée et sucrée signée Yves Hohl est proposée à la vente pendant tout le week-end Bibliotopia.
Samedi 17 et dimanche 18 mai, 10h — 19h30
Exposition
L’entrée à l’exposition Miquel Barceló. Autofictions est offerte pendant le week-end Bibliotopia.
Samedi 17 et dimanche 18 mai, 11h — 18h
Bibliothèque
La littérature mondiale se lit aussi dans les collections multilingues de la bibliothèque de la Fondation Jan Michalski.
Samedi 17 et dimanche 18 mai, 9h — 18h
Tous les espaces publics de la Fondation sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Écrivain·es invité·es

Samedi 17 mai, 13h00
Bothayna Al-Essa, née au Koweït, est une figure majeure de la littérature arabophone. Son engagement et son œuvre – dont en anglais All That I Want to Forget (Hoopoe, 2019), Lost in Mecca (DarArab, 2024) et The Book Censor’s Library/The Guardian of Surfaces (Restless Books/Selkies House, 2024, tr. Ranya Abdelrahman et Sawad Hussain) – s’inscrivent dans un combat contre la censure et le conservatisme. Nourri de dystopies littéraires, son dernier roman s’attache au destin d’un censeur de livres au sein d’une société totalitaire succombant aux interdits de l’imaginaire. Une ode au pouvoir dissident des mots dans un puissant écho aux temps présents.

Dimanche 18 mai, 16h00
Yuri Andrukhovych est un romancier, essayiste, poète, traducteur et chanteur de rock ukrainien. Ses premiers ouvrages, publiés dans les années 1990, participent à un renouvellement radical de la littérature ukrainienne dont il est aujourd’hui une voix importante, traduite dans plusieurs langues et couronnée de nombreux prix tels le Prix Hanna Arendt pour la pensée politique en 2014 et le Prix Heine en 2022. Son cinquième roman, Radio Nuit (Noir sur Blanc, 2025, tr. Iryna Dmytrychyn) relate la fuite rocambolesque d’un pianiste accidentellement tyrannicide s’opposant à travers une émission de radio à une Europe de l’Est aux relents totalitaristes.

Dimanche 18 mai, 11h00
Constance Bantman est une essayiste et chercheuse française, actuellement enseignante en lettres et civilisations françaises à l’Université de Surrey, en Angleterre. Spécialiste de l’histoire du mouvement anarchiste des XIXe et XXe siècles, plus spécifiquement à travers la culture de l’imprimé, elle est l’autrice de plusieurs essais, dont Un premier exil libertaire (Libertalia, 2024). En 2025, elle publie Femmes de révolution (Seuil), une essentielle collection de portraits de femmes résolument engagées et ayant œuvré, à travers diverses formes de mobilisations, à une transformation radicale du monde.

Samedi 17 mai, 16h00
Amina Damerdji, romancière, poétesse, docteure en littérature latino-américaine et chargée de recherche au FNRS (Fonds de la recherche scientifique), a grandi à Alger avant de partir pour la France avec sa famille durant la « décennie noire », violente guerre civile entre 1992 et 2002 opposant le gouvernement en place à des milices islamistes. Son premier roman, Laissez-moi vous rejoindre (Gallimard, 2021) retrace la vie de la révolutionnaire cubaine Haydée Santamaría, tandis que Bientôt les vivants (Gallimard, 2024, Prix Transfuge du meilleur roman et Prix de la littérature arabe des lycéens) pose un regard vif sur les déchirures de l’Algérie, et avec elles les racines du chaos et de la radicalisation.

Samedi 17 mai, 13h00
Alissa Ganieva et une autrice et critique littéraire daghestanaise d’expression russe, lauréate du Debut Prize 2009 pour Salam, Dalgat ! (L’Aube, 2013), un court roman décrivant les déambulations d’un jeune homme dans les rues d’une ville de la république russe du Daghestan, où suinte la montée des extrémismes. Son dernier ouvrage, Sentiments offensés (Gallimard, 2024, tr. Laurence Foulon), brode sur la trame d’un assassinat la satire politique d’un pays où règnent répression et corruption. Une Russie contemporaine sombre qui, en silençant son peuple, ne fait que nourrir la révolte dont le grondement augmente.

Samedi 17 mai, 11h00
Martin Hirsch, actuellement président de l’Institut de l’engagement, est un essayiste, romancier et haut fonctionnaire français ayant notamment exercé en tant que président d’Emmaüs France entre 2002 et 2007, puis comme directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris de 2013 à 2022. Son dernier roman, Les solastalgiques (Stock, 2023), donne voix au phénomène d’éco-anxiété qui ravage les jeunes générations. Quand, face au drame, s’allient à elles les « réchauffeurs », des représentant·es des hautes classes sociales au pouvoir, une lutte clandestine contre l’inaction gouvernementale s’engage, questionnant la légitimité de la désobéissance civile.

Dimanche 18 mai, 17h30
Rose Lamy est une autrice et militante féministe française. Dès 2019, elle dénonce le traitement misogyne des femmes et des violences sexistes et sexuelles dans les médias à travers son compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre. Un travail qu’elle continue de développer dans Défaire le discours sexiste dans les médias (Lattès, 2021), puis En bons pères de famille (Lattès, 2023) et Ascendant beauf (Seuil, 2025), une réflexion autour de la domination culturelle. En 2022, elle dirige la publication collective Moi aussi (Points), où neuf femmes et autrices croisent leurs regards sur la révolution MeToo à l’ère de la montée des conservatismes.

Dimanche 18 mai, 13h00
Eden Levin est un écrivain français formé aux arts du spectacle à l’Université Paris III et à la création littéraire à l’Université Paris VIII. Son premier roman, Jeudi (Notabilia, 2023), raconte la vie d’un collectif de théâtre parisien débutant qui, face à l’anéantissement de ses ambitions artistiques, décide de mener une révolution plutôt que des tournées. Dans un récit ponctué d’extraits de manifeste, l’auteur dépeint la sortie de l’innocence de jeunes adultes, la brutalité de leur confrontation soudaine à un monde régi par le capitalisme et les oppressions, un système ubuesque qu’ils et elles pourraient bien décider de dynamiter.

Vendredi 16 mai, 20h00
Fiston Mwanza Mujila est un romancier, poète, dramaturge et performeur originaire de République démocratique du Congo établi à Graz, en Autriche, où il enseigne la littérature africaine. Après Tram 83 (Métailié, 2014, Grand Prix SGDL du premier roman), La danse du Vilain (Métailié, 2020) peint la fresque d’une ville de Lubumbashi en ébullition, entourée de pays au bord de l’explosion et traversée de conspirations. Dans ce contexte fiévreux entre corruption et rébellion, les habitant·es se retrouvent chaque nuit au Mambo de la fête, là où la danse offre un exutoire, hors du chaos quotidien, un pied de nez à la dictature.

Vendredi 16 mai, 20h00
Michel Nieva est un romancier, poète et essayiste né à Buenos Aires, aujourd’hui établi à New York où il enseigne les littératures latino-américaines à la NYU. Roman de science-fiction aux influences cyberpunk, L’enfance du monde (Bourgois, 2024, Prix O. Henry 2022, tr. Sébastien Rutès) prend place dans une Argentine dystopique, transformée par l’ultralibéralisme, les dérives des biotechnologies et les changements climatiques. Y vit un jeune garçon dont le corps mi-humain mi-moustique fait l’objet des pires persécutions. À travers sa rébellion vengeresse, se lisent la violence d’un monde dévasté par le capitalisme et la détresse de celles et ceux qu’il broie.

Dimanche 18 mai, 11h00
Daniel de Roulet, écrivain-voyageur, romancier et essayiste suisse, est à l’origine de plus de trente ouvrages primés où sont saisis nombre de bouleversements sociétaux, et un aveu autobiographique de l’incendie en 1975 du chalet d’un patron de presse dans Un dimanche à la montagne (Buchet-Chastel, 2006). Roman inspiré de faits réels, Dix petites anarchistes (Buchet-Chastel, 2018) restitue la trajectoire de dix femmes jurassiennes qui, à la fin du XIXe siècle, révoltées par les injonctions maritales et les conditions de travail dans l’industrie horlogère, partent fonder en Patagonie une communauté anarchiste. En héritage, leur adage « Ni dieu, ni maître, ni mari ».

Samedi 17 mai, 17h30
Geetanjali Shree est une romancière indienne de langue hindi établie à New Delhi. Traduite en plusieurs langues, son œuvre bouscule les systèmes de dominations genrés traversant la société indienne. Son roman Ret Samadhi, au-delà de la frontière (Des femmes-Antoinette Fouque, 2023, tr. Annie Montaut, International Booker Prize 2022), quête par une octogénaire d’une nouvelle forme de liberté et d’amour, défie les injonctions patriarcales. En 2024 paraît en anglais Our City, That Year (Penguin Hamish Hamilton, tr. Daisy Rockwell), sonnant l’alarme face aux fractures créées par la montée des idéologies extrémistes.

Dimanche 18 mai, 14h30
Yuna Visentin est autrice, chercheuse et professeure agrégée de lettres diplômée de l’École normale supérieure. S’inscrivant dans un courant féministe et décolonial, elle est notamment l’autrice d’Une autre école est possible (Leduc, 2022), une proposition de déconstruction de l’institution qu’est l’école pour bâtir un système échappant au sexisme, au racisme ou au classisme. En 2024, elle publie Spiritualités radicales. Rites et traditions pour réparer le monde (Divergences), une réflexion autour des rôles possibles de la spiritualité et de la religion dans la construction de futurs anticapitalistes, antifascistes et solidaires.

Samedi 17 mai, 16h00
Dima Wannous est une écrivaine et traductrice syrienne. Elle étudie la littérature française entre Damas et Paris. Menacée de mort pour sa critique du pouvoir syrien qu’étaye son premier recueil de nouvelles paru en 2007 (Tafasil, Dar Al-Adab), elle se réfugie à Beyrouth avant de s’installer à Londres. Son roman Ceux qui ont peur (Gallimard, 2019, tr. François Zabbal) capture les lendemains immédiats de la révolution syrienne à travers l’histoire d’amour entre deux adolescent·es séparé·es par les conflits, et dont la correspondance contient toute la peur, la fragilité et les plaies collectives que porte le pays.
Les rencontres de l’anglais vers le français et du français vers l’anglais seront interprétées par Starr Pirot et Alia Rahal vendredi et dimanche, ainsi que par Starr Pirot et Mara Sfreddo samedi.
Bothayna Al-Essa © Yousef Alabdullah | Yuri Andrukhovych © Ekko von Schwichow | Constance Bantman © University of Surrey | Amina Damerdji © Francesca Mantovani, Gallimard | Alissa Ganieva © Molly Tallant | Martin Hirsch © Philippe Matsas, Stock | Gaspard Koenig © D.R | Rose Lamy © Marie Rouge | Eden Levin © James Weston | Fiston Mwanza Mujila © Jürgen Fuchs, Kleine Zeitung | Michel Nieva © Coni Rosman | Daniel de Roulet © Philippe Matsas, Phébus | Geetanjali Shree © D.R | Yuna Visentin © D.R | Dima Wannous © Richard Sammour
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