Ounsi el Hage
« La messagère aux cheveux longs jusqu’aux sources » et autres poèmes
Pour rester proche du peuple et alimenter sa vocation, la poésie arabe moderne dut accomplir une véritable révolution. Elle consista d’abord à se munir d’une langue « tierce » qui est un pont entre l’arabe classique des linguistes (monument grandiose mais figé dans les grammaires comme dans des musées d’histoire naturelle) et l’arabe parlé dans les foyers et les cafés (vif, conquérant, mais par-là changeant, inconstant). Il fallut également créer une nouvelle forme poétique pour cette nouvelle langue, une forme susceptible de libérer la parole de son carcan et qui dans sa souplesse pourrait accueillir l’énorme montée de sève qui dans les profondeurs grondait. Ce fut l’avènement du vers libre et du poème en prose, à l’avant-garde desquels se place le poète libanais Unsi al-Hajj (1937-2014).
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