Rencontre littéraire avec Alberto Manguel
© Fondation Jan Michalski, Wiktoria Bosc
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Français
CHF 10.-, sur réservation
« Il se peut que les livres ne changent rien à nos souffrances, que les livres ne nous protègent pas du mal, que les livres ne nous disent pas ce qui est bien ou ce qui est beau, et ils ne nous mettent certes pas à l’abri du sort commun qu’est la tombe. Mais les livres nous offrent une multitude de possibilités : possibilité d’un changement, possibilité d’une illumination. »
Alberto Manguel, La bibliothèque, la nuit, Actes Sud, 2006
Biographie
Grande figure des lettres, écrivain multiprimé, également traducteur, éditeur et critique littéraire, Alberto Manguel, né à Buenos Aires en 1948, a grandi à Tel-Aviv, où son père était ambassadeur, et en Argentine. À seize ans, il fut lecteur pour Jorge Luis Borges, atteint de cécité progressive, qui lui ouvre l’horizon des découvertes littéraires et lui transmet le goût des bibliothèques. En 1968, avant les années noires de la dictature militaire, il quitte son pays natal et parcourt le monde, s’installant en France, en Angleterre, en Italie, à Tahiti et au Canada, dont il devient citoyen en 1985. Depuis 2015, il dirige la prestigieuse Bibliothèque nationale d’Argentine.
Composée aussi bien de romans que d’essais, traduite dans plus de trente langues, l’œuvre d’Alberto Manguel est internationalement reconnue depuis Une histoire de la lecture (1998), ouvrage majeur qui reçoit une vingtaine de prix, dont le Prix Médicis essai. S’ensuivent notamment son Dictionnaire des lieux imaginaires (1998), Stevenson sous les palmiers (2001), Chez Borges (2003), Journal d’un lecteur (2004), La bibliothèque, la nuit (2006), La fiancée de Frankenstein (2008), La cité des mots (2009), Tous les hommes sont menteurs (2009), Nouvel éloge de la folie (2011), Le voyageur et la tour : le lecteur comme métaphore (2013), De la curiosité (2015).
Immense lecteur, impénitent et érudit, Alberto Manguel explore au fil de ses écrits l’idée du livre-monde et son corollaire, celle du citoyen-lecteur. Comment chemine-t-on dans les méandres de la compréhension du monde grâce aux fenêtres de savoir et d’imaginaire que sont les livres ? Quels rôles jouent les créations littéraires dans le défrichement de territoires tant géographiques qu’intellectuels ? Les histoires peuvent-elles nous changer et transformer la société ? Telles sont quelques-unes des questions que ne cesse de scruter cet infatigable défenseur d’un véritable art de la lecture.
Modération
Michel Porret, président des Rencontres internationales de Genève
Partenariat
Rencontres internationales de Genève – 50e session du 26 -27 septembre 2017 : Résister, écrire, imaginer