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Rencontre littéraire avec Samar Yazbek

Dimanche 12 juin 2016, 16h00
Rencontre littéraire avec Samar Yazbek

© Fondation Jan Michalski, Wiktoria Bosc

Événement
terminé

Langue

Arabe, traduit simultanément en français

Entrée

CHF 10.-, sur réservation

Biographie

Samar Yazbek est la voix de celles et ceux qui n’en ont pas, plus, au cœur du chaos de la Syrie en guerre ; la voix des victimes prises en étau entre despotisme, extrémisme religieux et géopolitique.

Cheminant loin des conventions de la société arabe, cette écrivain et journaliste syrienne, née en 1970, est une romancière anticonformiste, notamment dans Un parfum de cannelle (Buchet/Chastel, 2013), en même temps qu’une intellectuelle engagée. Bien que d’origine alaouite, elle s’oppose à la dictature de Bachar al-Assad. Sa participation dès mars 2011 aux premières manifestations de la révolution syrienne lui vaut la prison puis le choix douloureux de l’exil en France, à Paris, à l’été 2011. De ces mois de soulèvement populaire maté, détourné, elle tient la chronique dans l’ouvrage Feux croisés. Journal de la révolution syrienne (Buchet/Chastel, 2012) et reçoit les prestigieux prix PEN Pinter en Angleterre, Tucholsky en Suède et Oxfam aux Pays-Bas.

Mue par la volonté de participer au combat de son peuple pour la démocratie, Samar Yazbek fonde l’association pacifiste et apolitique Women Now For Development, essaimant des microstructures de soutien, d’éducation et d’apprentissage. Entre février 2012 et août 2013, elle repart pour trois séjours clandestins dans la région d’Idlib, alors que cette zone vient de passer aux mains de l’Armée syrienne libre. Sous les bombes et au milieu de la barbarie des hommes, elle collecte témoignages, histoires vécues, mémoires des vivants et des innombrables morts. À son retour, s’ouvrent Les portes du néant (Stock, 2016), un livre racontant l’enfer mais aussi l’héroïsme quotidien d’un peuple au bord de l’abîme. Telle une « conteuse [des] vies fugaces », Samar Yazbek porte jusque dans sa chair, avec une bouleversante humanité, les voix syriennes pour ne pas que le temps passe en vain et ne les laisse sombrer dans l’oubli.