Alexandre Grine
L’attrapeur de rats
Celui qui voulut être marin toute sa vie, Alexandre Grine (1880-1932), navigua au large de la littérature russe des années vingt. Pour tracer des accointances littéraires, on pourrait rapprocher L’attrapeur de rats (Éditions Noir sur Blanc, 2019) aux nouvelles de l’uruguayen Horacio Quiroga pour leur caractère enfiévré et cette lente macération des êtres dans les jungles. Le chef-d’œuvre de Grine, lui, se déroule dans une autre jungle, urbaine et administrative : celle du bâtiment désaffecté de la Banque Centrale de Petrograd. Un affamé en déshérence (Grine lui-même ?) se perd dans les dédales de montagnes de papier, de rats fuyants sans que l’on arrive à trancher vraiment la part d’hallucination dans tout ça. Comme dans son roman le plus connu L’écuyère des vagues (L’Âge d’homme, 1986, catalogue), c’est la rencontre avec une femme qui fera basculer le récit d’Alexandre Grine dans le fantastique.
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