Ezra Pound
A.B.C. de la lecture
Après avoir été arrêté par les forces américaines à la fin de la seconde guerre mondiale pour avoir un peu trop flirté avec l’Italie mussolinienne, le poète Ezra Pound (1885-1972) sera rapatrié et interné en hôpital psychiatrique pendant près de douze années. Les médecins écriront dans son dossier : « son fonds d’information sur les sujets historiques, géographiques, politiques, économiques et artistiques, ainsi que d’autres encore, est apparemment de niveau supérieur. Intelligence apparemment tout à fait supérieure ». C’est peu dire que ses Cantos (Flammarion, 2001, catalogue) condenseront ce savoir gigantesque. Allant du paganisme grec à la Chine confucéenne, en passant par la Provence du XIIème siècle et la renaissance italienne, cet immense poème épique de près de mille pages est le fruit d’un travail de cinq décennies. Un formidable exercice de style oscillant entre un archaïsme et une nouvelle forme d’écriture.Issu d’une famille de cette Amérique profonde si bien décrite par Nathaniel Hawthorne, Ezra Pound étudiera les œuvres poétiques des troubadours de Provence avant que ses pas ne le conduisent en Europe où il sera intiment mêlé à la naissance de l’Ulysse de James Joyce (Gallimard, 2010, catalogue) ou à l’envol d’Ernest Hemingway ou de T.S Eliot. Une vie riche qui fit dire à son biographe Humphrey Carpenter : « si Ezra Pound n’avait pas existé, il aurait été très difficile de l’inventer ».
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