« Vivre et mourir au Goulag » conférence de Thierry Wolton
Avec des lectures par Martin Bruneau et Mathilde Lyon, comédien et comédienne de La Manufacture.
Selon Alexandre Soljénitsyne, le régime soviétique n’avait pas besoin de camps d’extermination pour liquider les « ennemis du peuple » au vu de l’immensité glacée de la Sibérie, lieu de leur exil. Le vécu du Goulag offre paradoxalement une incroyable leçon d’humanité que symbolise la survivance des zeks aux milieux les plus hostiles, aux conditions de détention les plus cruelles, aux travaux les plus éprouvants, à la faim qui les tenaillait tous et toutes. Ce ne sont pas les millions de morts dans ces camps qui interpellent le plus, mais le nombre de rescapés de cette descente en enfer, témoins vivants de la capacité de résistance de l’être humain face à l’adversité la plus totale. Pas une famille soviétique n’a été épargnée par le Goulag, chacune ayant eu un proche pris dans les rouages de cette implacable machine répressive.
Fondation Jan Michalski, le 22 février 2024