BIBLIOTOPIA 2021 | Rencontre croisée Franck Bouysse et Thomas Flahaut (FR)
Sonder les mondes en mutation : des campagnes à l’usine
Franck Bouysse est un auteur français né en 1956 à Brive-la-Gaillarde. Il passe une grande partie de son enfance dans la ferme corrézienne de ses grands-parents avant de suivre des études en biologie et de s’établir à Limoges pour enseigner. En parallèle, il se passionne pour la littérature américaine, source d’inspiration pour ses propres écrits. En 2014, son roman « Grossir le ciel » (La Manufacture de livres) connaît un large succès critique et public, et est récompensé, entre autres, par le Prix Michel Lebrun, le Prix Polars Pourpres et le Prix SNCF du polar. Ont suivi, toujours aux Éditions La Manufacture de livres, « Plateau » (2016, Prix des lecteurs de la foire du livre de Brive), « Glaise » (2017), « Né d’aucune femme » (2019, Prix des libraires, Prix Babelio, Grand Prix des lectrices de Elle) et, chez Albin Michel, « Buveurs de vent » (2020, Prix Jean Giono, sélection Prix du livre Inter 2021). Sur le noir de ses intrigues, se dessinent des terres rurales à la beauté brute, peuplées d’âmes lumineuses, prises entre traditions et inéluctables évolutions, entre musèlement et insoumission.
Thomas Flahaut, né en 1991 à Montbéliard dans le Doubs, en France, dans une famille d’ouvriers, est un écrivain et scénariste résidant aujourd’hui en Suisse. Après des études de théâtre à Strasbourg, il suit un cursus en écriture à l’Institut littéraire suisse de Bienne, dont il est diplômé en 2015. Il a cofondé le collectif littéraire franco-suisse Hétérotrophes. Ses deux romans, publiés aux Éditions de l’Olivier, interrogent la culture ouvrière d’hier et d’aujourd’hui. « Ostwald » (2017) raconte, sur fond d’accident nucléaire, les errances d’une famille meurtrie par la fermeture de l’usine de leur ville et l’éclatement des liens, tandis que « Les nuits d’été » (2020) s’inspire de sa propre expérience de quelques mois dans une usine du Jura bernois, où il a travaillé afin de financer ses études, pour questionner les rêves des enfants des classes populaires. Son travail d’écriture a été salué à de nombreuses reprises ; « Ostwald » a notamment été finaliste du Prix Stanislas et du Prix de la Vocation, et a figuré dans la sélection du Roman des Romands.
La Fondation Jan Michalski, le 5 juin 2021