Julio Cortázar
« L’homme à l’affût » in « Nouvelles, histoires et autres contes »
Le plus français des écrivain·es argentin·es, celui dont l’écriture respirera et jouera le plus avec la langue. Une facilité d’approche qui n’empêche pas L’homme à l’affût (Gallimard, 2008) de se frotter à une certaine noirceur. Dans cette nouvelle, Julio Cortázar voulait aborder d’une autre façon ses personnages de fiction, ne plus en faire de ces personnages « à la Thomas Mann » pleins d’interrogations métaphysiques avec un destin créatif bien en main. Le narrateur est l’ami et le biographe de Johnny Carter, sorte d’astre génial dans le monde du jazz (la figure est directement inspirée de Charlie Parker). En décrivant les virées et les conversations avec Johnny Carter, être frustre et primitif qui ne joue qu’au gré de ses sensations, il essaiera par-là même de capter les mystères de la création. Même s’il n’est pas le premier à partir vivre à Paris pour écrire, Julio Cortázar reste pour grands nombre de jeunes écrivain·es latino-américain·es le symbole lumineux de ce genre d’exil.
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